Musiques - Parfum ottoman : d'Istanbul à Alep

Published 2013-04-29
Concert

19 et 20 avril 2013
Institut du Monde Arabe - Paris

Il commence en murmurant presque, puis son chant s’élève, intense, habité, impressionnant. Omar Sarmini est actuellement l’une des plus belles voix de Syrie, celle de la musique savante, celle du tarab, l’émoi, l’extase. Omar est né en 1962 à Alep, carrefour culturel, religieux et commercial du nord de la Syrie, proche de la Turquie, une cité vieille de 4 500 ans et réputée pour l’oreille musicale de ses habitants fortement imprégnés par le soufisme. Il est le fils de Cheikh Mohammed Sarmini, maître du samaâ, le chant d’amour divin, et du dhikr, la scansion du nom d’Allah jusqu’au vertige, une fièvre jubilatoire qui lui a été léguée, rigoureusement. Une rigueur familière à Dogan Dikmen, issu d’une dynastie de musiciens ottomans. Né à Ankara en 1958, Dogan sait aussi faire monter crescendo son chant jusqu’aux cieux, lâché par un coffre puissant. Il y apporte la science : il enseigne la musique turque savante et populaire à l’université Yildiz d’Istanbul tout en étant membre de l’orchestre de la radiotélévision locale et de l’ensemble de musique ancienne Sarband. Les musicologues turcs développent souvent une certaine condescendance envers la musique savante arabe. C’est un Helvético-Alsacien islamisé né en 1953 à Paris qui réconcilie les deux mondes par ses recherches approfondies, son perfectionnement au qanûn depuis des lustres, notamment avec la fondation en 1983 d’Al-Kindî, petite formation qui revient aux sources de l’art savant arabe. Résident à Alep puis à Istanbul, Julien Jâlal Eddine Weiss réhabilite le takht ancestral face aux grands orchestres actuels férus de violon, violoncelle, contrebasse européens. Al-Kindî privilégie les solistes captivants des cithares orientales, nây, tambourin riqq, oud qui s’unissent toujours dans un mouvement d’ensemble libérateur.

Pour en savoir plus :
www.imarabe.org/musique/parfum-ottoman-d-istanbul-…

All Comments (21)
  • Excellente musique qui nous fait rêver et transporter dans l'au-delà. Mentionnons également le chant puissant et émouvant de Bekir Buyukbas, le premier à chanter dans ce concert !!
  • @toufiqtouhami
    صدق الله العظيم اللهم اجعل القران ربيع قلوبنا ونور صدورنا وجلاء أحزاننا
  • musique de Turquie taksim (rehab)... accueil de l'intention musulmane (niya)... quand elle sens de bienfaits ...( el kheir) soufisme l'inconnue cachée et précieuse pour guérir l'âme endolorie (sainte miséricorde) ...(er rahma
  • @DadofYash
    Un vrai voyage spirituel avec une vraie libération d'esprit, merci beaucoup.
  • @valerie8492
    Subhanallah. El hamdullilah. La Illah I lallah
  • Pascal me hablaba de Estambul y de Alep como un profeta narra lugares míticos, al modo de aquella ciudad celeste cuyo nombre resta velado. No podía adivinar que esta última sería años después la ciudad mártir. Recitante antiguo, comenzaba en un murmullo y al poco su voz se alzaba, viva, animada, portentosa. Hasta alcanzar el tarab , hermético, embriagador; que transporta tan lejos como el tiempo ilusorio y nos pronuncia herederos de cuantos antes accedieron a lo inefable. El que solo las golondrinas alcanzan a entender en sus vuelos tenaces antes de fraguar sus nidos. Mi abuelo Enrique decía: “cantan para lograr que el barro cuaje y los pajarillos tengan una digna morada”. Y yo escuchaba embobado la historia de esos seres que venían de Oriente y solo con sus picos tramaban canto, tierra y saliva. Para él, solo se alcanzaba el arrebato sin jamás pronunciar lo indecible, lo que no se nombra sin mancillar su esencia, apresándolo en dogmas y creencias rabonas. Levantando el índice mi viejo exclamaba: “no hay oración que lo encierre, ni fórmula que lo contenga, solo el canto se acerca a su contorno. Canta hijo, canta si quieres acercarlo”. Canto de amor excelso que labio alguno puede empañar, solo el vértigo, en silencio, solo el vértigo… ¿Recuerdas?… La metáfora del samaa , Tanpinar la expresó en aquella líneas memorables de Huzur: «A lo lejos las golondrinas recién llegadas estaban sumidas en la agitación de preparar sus nidos…».
  • @ginettemorin2
    Je suis heureuse d'avoir trouvé ces chants et cette musique. Ces musiciens et chanteurs sont sublimes, leur présentation est sobre, épurée, respectueuse de la vraie beauté. Merci d'avoir publié!!!
  • @rockymtndude
    Vifs mercis pour l'Institute du Monde arabe/Paris pour son support aux trésors de la culture arabe et de partager ce merveilleux concert de l'Ensemble Al-Kindi sur Youtube.
  • @a1bc220
    Exelent on ne s'en lasse jamais .
  • @muratlokmanoglu
    There is only one thing to say, it is perfect. Thanks for share.