Les derniers Grecs de Turquie | ARTE Regards

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Published 2024-04-15
Disponible jusqu'au 12/02/2027
İls étaient plus d'un million au début du siècle dernier, aujourd'hui ils ne sont plus qu'une  poignée. Les Roums de Turquie, hellénophones et orthodoxes, continuent de faire vivre leur petite communauté au pays d'Erdogan. Des irréductibles qui, grâce à la production culturelle, l'enseignement en langue grecque, aux fêtes et traditions respectées, affirment leur identité et leur appartenance à la société turque d'aujourd'hui. 

Hellénophones et orthodoxes, les Roums de Turquie sont aussi appelés les derniers Byzantins. Leur présence sur les rives du Bosphore, dans les îles autour de la Turquie et en Anatolie remonte à l'Antiquité et pourtant aujourd'hui ils seraient moins de 2000. Le siècle dernier a été particulièrement fatal pour cette minorité. Pogroms, camps de travail forcés, expulsions massives, violences et racisme sont venus à bout de la grande majorité de ces citoyens turcs. Les oppressions répétées qu'ils ont subi sont effacées des livres d'histoire au profil d'un récit national dont ils sont exclus.
Aujourd'hui, après un siècle de construction de l'identité nationale turque, les minorités non musulmanes ne sont plus que l'ombre d'elles-mêmes et les Roums ne font pas exception. "Trop Grecs pour être de bons Turcs" d'un côté, "Graines de Turcs" de l'autre : des deux côtés de la mer Egée, les Roums cherchent leur place. Régulièrement, ils sont les otages du conflit endémique entre la Turquie et la Grèce.
Aujourd'hui cette petite communauté vit sur les rives du Bosphore et sur l'île de Gokceada autrefois baptisée İmroz dans leur langue grecque. Qu'ils soient retraités ou activistes, musiciens ou coiffeurs, athées ou pratiquants, quelques-uns d'entre eux se battent pour faire vivre et parfois renaître de ses cendres leur communauté. 
Grâce à la production culturelle, à la réouverture des écoles en langue grecque, aux fêtes et aux traditions qui  perdurent, la communauté vit et célèbre sa mémoire. Rester coûte que coûte semble être le serment prêté par les derniers Roums de Turquie.

Reportage (France, 2024, 30mn)
#turquie #grece #arte

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All Comments (21)
  • @alcatraz1879
    Je suis turc habitant en Belgique mais comment sa me fait plaisir que turc grec arménien vie tous ensemble dans le respect, se genre de choses me donne le sourire et la joie, et j'envoie un message aux turc nationaliste politique il est grand temps d'évoluer votre mentalité et d'ouvrir votre cœur à d'autre culture qui vivent dans notre pays. Sa fait 5ans que je travaille avec un collègue arménien et nous sommes d'accord tout les deux sur le fait que tout se qui est politique c'est pas notre affaire et nous profitons ensemble de la vie tout en rigolant, j'ai même commencer à apprendre l'arménien et le russe grâce à lui ❤ et lui comprend un peu le turc, de toute manière il y a beaucoup de ressemblance que se soit dans les mot ou les plat de cuisine ❤❤
  • @polatgazi
    Pourquoi ARTE change les dires de ces personnes et donne une traduction tout à fait différente?? Quand le gars dis en turc “on est content d’être ici mais tout le monde part, il ne reste plus personne” en français c’est traduit “il ne reste plus personne, on a tous été chassés” c’est quoi le but de ARTE??
  • @oguzturkic
    3:27 le grec dit en turc " À l'instant ont est content, les gens sont parti. ". Faite un effor pour la traduction.
  • @miko6153
    3.25 "on est content, y'a beaucoup qui sont partis" en turc/ Arte : on a été chassé 😂😂😂
  • Πολύ συγκίνηση...ευχαριστώ τους Ρουμ που κρατάνε ακόμη ζωντανή το ελληνικό πνεύμα και τους τούρκους που τους υποστηρίζουν. ❤ Πολύ μου λείπει η Ελλάδα .
  • @chillout914
    je suis arabe musulman j aurais aime voir + des vrais chrétiens dans nos pays .... j espère un jour ça sera possible !!!
  • @f.das66
    Je voulais vous dire que le documentaire est vraiment remarquable. Cela dit, je suis turc et je ne suis pas d'accord sur certaines des traductions.
  • @garpmonkey.d9589
    3:25 il dit "gitti" qui veux dire parti et non chasser ! merci arte je comprend maintenant pourquoi vous tenez tant à doubler au lieu de mettre des sous-titre.
  • Comme il est devenu habitude, les commentaires sont ici pris en otage pour ceux qui sont obsédés par la géopolitique, toujours en quête d'un supposé "équilibre". Ils ne savent pas ce que c'est le journalisme culturel, d'ailleurs très sensiblement conduit dans ce reportage. Puissions nous sortir des petits cadrans de la revanche historique. Bon travail, Arte !
  • @Nousyna
    Arte vraiment vous êtes les boss
  • In accordance to the Lausanne agreement about 100K Muslims were allowed to remain in Greece. In exchange, Turkey was to allow 150K Greeks of Istanbul to remain and give the Greek populations of Gökçeada and Bozcaada autonomy. Today there are about 150K Muslims in Thrace. On the other hand there are only 2500 Greeks left in Istanbul and very few left in the above mentioned islands. As a result Turkey was never joined with the West (only nominally in NATO) . The future will show if the exclusion of Turkey from the West will be beneficial for Turkey
  • @Vzodude
    Magnifiques les maisons d'époque de Buyukada; belle découverte.
  • @blockastre9908
    Très bon reportage. C'est juste un peu dommage de ne pas avoir parlé des Ponts, un autre peuple grec vivant au nord est de la Turquie, dans la région de Trébizonde.
  • @memedgunes906
    C’est triste cet patrimoine laissé à l’abandon. Ce bâtiment pourrait être restauré à l’identique. C’est un trésor architectural. Mais quant il s’agit de leur histoire proche… les turcs n’ont aucun sens de la répartie. C’est comme une plaque arménienne en marbre blanc avec le chiffre 1915 dessus (peut-être mortuaire), que j’ai vu au musée d’archéologie d’Eskişehir, déposée à même le sol, sans aucune légende, dans la cours du musée. Le musée contient un trésor archéologique allant jusqu’au néolithique, mais bizarrement ce qui me semblait être une stèle de langue arménienne ne contenait aucune légende, laissée à l’abandon dans le jardin avant du musée, comme si elle n’était d’aucune valeur historique.