Jamais assez bien | PsychoBugs #06 | ARTE

Un truc significatif, c'est qu'il y a beaucoup plus de commentaires avec la mention "(modifié)" sous cette vidéo que sous la plupart des autres

Ça existe des réunions pour perfectionniste anonyme ? Arte c est un sujet qui mérite 44.min comme certains de vos docs 😅. Franchement merci d avoir fait au moins celui-ci.

Souvent, de peur de mal faire une chose je préfère ne rien faire, c'était notamment le cas pour les longs devoirs maison quand j'étais au lycée. J'ai longtemps été première de la classe, le jour où mes résultats ont été moins bon, j'ai tout arrêté, j'ai préféré echouer en sachant que c'etait à cause du fait que je ne faisais rien fait plutôt que de faire un travail mauvais/ moyen en essayant de bien faire J'ai attendu plusieurs années d'apprentissage de la guitare avant de pouvoir jouer devant une personne autre que mon prof, ne supportant pas de montrer une partie de moi médiocre Je suis actuellement en école d'art et là aussi c'est compliqué pour moi d'avancer mes projets en cours car mes collègues voient mes travaux non aboutis. ( il y a 3 ans j'avais cessé de me rendre en cours, j'avais tour arrêté, je viens seulement de reprendre cette année et ça se passe bien mieux, je suis plus indulgente avec moi même) Bref c'est compliqué mais pas sans issus, je ne cesse de "progresser", je ne pensais même pas pouvoir reprendre mes études ( à 24 ans ), mais je l'ai fait et j'ai validé mon premier semestre ( le 2nd étant pas encore terminé) Mais aussi à me sortir de troubles alimentaires ( anorexie vers mes 15 ans puis boulimie et hyperphagie jusqu'à mes 21 ans environs) qui sont d'ailleurs souvent liés à des désirs de perfections Force à vous, la vie est courte c'est bien triste de se la gâcher soi-même... ca prend du temps pour se débarrasser des idées parasites mais c'est faisable !

Le résumé de ma vie ! Ça bouffe au quotidien

Ce que Marie dit sur la peur d'être démasquée, que l'on rentre dans son cerveau et que l'on constate qu'elle n'est pas si douée ou si intelligente que ça, c'est typiquement le syndrome de l'imposteur. C'est marrant parce que dès le début de la vidéo, j'ai fait le lien avec ce syndrome et je me rends compte à quel point c'est lié. Et pour ceux qui regrettent que la vidéo n'apporte pas de "solution", comme c'est le cas souvent sur Youtube (perdez vos poignez d'amour en faisant ça, changez vos habitudes avec ça..), en réalité elle en apporte une partie. Une des interviewées dit que souvent, on n'en a pas conscience, et qu'on n'en connait donc pas l'origine. En prendre conscience et comprendre d'où nous vient ce perfectionnisme, c'est ça la solution. Que ce soit seul ou accompagné, c'est en suivant ce chemin qu'on deviendra plus indulgents envers nous-mêmes, moins procrastinateurs, etc.

La complexité avec le perfectionnisme cest que ça nous dessert autant que ça nous sert dans notre vie

C'est un des drames de notre époque. Aujourd'hui, on ne valorise que la performance. Qui est le meilleur à ceci, qui gagne cela, qui a réussi le plus bel exploit sportif, qui est le plus riche ou le plus beau... Toute la société est orientée vers le règne de la quantité et différentes peurs basées sur la notion d'échec. Toujours plus fort, toujours plus haut qu'on disait... Le qualitatif est négligé au profit d'un système de comparaison mortifère. Cela a un impact sur les gens, qui ensuite ont des enfants et leurs transmettent ces injonctions. Nous grandissons avec une pression terrible sur les deux piliers majeurs du développement. Notre estime de soi qui en est d'abord affectée par une incapacité à nous donner de la valeur si nous ne sommes pas premier à l'école ou si on ne gagne pas la compétition sportive du dimanche. Et aussi notre système d'attachement qui nous a introjecté ce petit chantage affectif tout à fait pervers : "je t'aime si..." Cette incapacité à nous sentir aimé sans condition. C'est terrible quand on y pense. Cette petite voix peut venir à l'origine de nos parents (qui ont fait ce qu'ils ont pu) mais ensuite nous sommes très forts pour prendre le relai et nous la répéter intérieurement une fois devenus adultes. Bon courage à tous. C'est un long processus pour se sortir de cela. Il n'y a pas de baguette magique mais si on en prend conscience suffisamment tôt, on peut tout à fait s'en sortir et vivre heureux. N'oubliez pas que nous ne pouvons contrôler ni les autres ni la société, mais nous avons du pouvoir sur nous même. Cultivez l'amour de soi et nourrissez vous de vos erreurs et de vos échecs. Vous n'avez pas choisi de naître, vous êtes innocents, et vous méritez de vous sentir aimés et valorisés. Vous avez déjà tout, il ne vous manque rien. Vous êtes simplement là et je vous aime.

Je suis tombé par hasard sur ce sujet et ça m a bouleversé. J ai 45 ans je n ai rien construit! tous les jours je me demande de quoi j aurai besoin pour devenir heureux...

Le jour où on m'a dit "Mieux vaut fait que parfait" ça a changé totalement la vision que j'avais de mon travail. Cette phrase toute simple est à retenir et à se répéter tous les jours. La peur de l'échec mène à l'échec.

Ou l'impression d'être en permanence en conflit avec soi même, fuir l'échec avoir peur de pas y arriver au point d'avoir peur de vivre..

L education parentale, scolaire fait bcp de degats. Sans compter la societe consumeriste qui attribue ta valeur en fonction de ce que tu possèdes

C'est tellement mon quotidien... Pas tous les points, mais certains résonnent tellement fort avec ce que je ressens, c'est incroyable. En ce moment, paralysée au quotidien par le nombre de projets que j'ai (je suis aussi d'une créativité énorme, couplée à mon perfectionnisme, c'est un combo épuisant). Jamais assez bien, jamais assez haut, toujours viser les étoiles, syndrome de l'imposteur, cynisme, anxiété quotidienne et difficultés à apprécier le moment présent, les choses telles qu'elles sont.

Bonjour, merci pour ce documentaire. Avec le temps j'ai trouvé que la manière dont j'étais perfectionniste constituait un défaut. Je n'arrive que très rarement à apprécier ce que je fais. A chaque rendu, je trouve que ce n'est pas parfait. J'arrive à trouver des erreurs et je trouve que je pourrais faire mieux que ce que j'ai fais. ça m'a souvent amené à ne rien terminer parceque je n'ai pas trouvé cela parfait. A tous ceux qui sont dans cette situation je vous conseille de quand-même vous lancer. Terminez ce travaille que vous avez mis de côté et osez le partager avec les autres. Si déjà vous êtes assez perfectionnistes, sachez que les autres qui ne le sont pas le trouve parfait. Car le perfectionniste n'est que subjectif. Souvenez-vous de cela. Keep on going !

Ce sujet résonne énormément en moi et tombe exactement au bon moment . Ca fait des semaines que je me questionne a ce sujet . Je n’arrive pas a me raisonner et je suis persuadée de ne pas atteindre le bonheur tant que je n’aurai pas atteint mes objectifs

Pendant des années, j'ai voulu au plus profond de moi être perfectionniste parce que j'abandonnais mes exercices de maths avant même d'avoir commencé jusqu'à ce que ma psy me dise que j'étais perfectionniste ! J'abandonnais parce que je savais que je ne pouvais pas le faire parfaitement. Je ne l'avais jamais soupçonné mais c'est vrai que ça a fait sens. Loin des exercices de maths ce perfectionnisme me poursuit toujours et j'essaie d'être plus douce avec moi même

Comme beaucoup d entre vous, j ai songé à cette idée (création d un groupe anonyme pour personnes souffrant de ce mal). Je me retrouve à 1000% dans presque tous les témoignages. Pourquoi ne pas créer des réunions en distanciel ?

Je me dis toujours que je suis pas prêt pour mes projets, persuadée que je peut faire mieux et qu'avant c'etais plus grandiose... Une lutte épuisante!

il manque un élément à côté de ce manque de confiance en soi supposé : souvent, quand on est exposé à la bienveillance de notre entourage, on dénigre cet bienveillance "ils ne sont pas du métier, ils ne sont pas spécialistes, ils voient les choses de loin, ils ont des gouts de chiotte, etc" et ça, ça n'est pas que de l'autodénigrement et ce fameux manque d'estime de soi, c'est aussi du dénigrement des autres. C'est leur refuser une objectivité, une responsabilité, un professionnalisme. Il faut travailler là dessus aussi et ne plus considérer l'avis des autres comme un avis de moins bonne qualité par rapport au sien. C'est injuste, , c'est irrespectueux et probablement même insultant. Je n'entends pas par là qu'il faut parfois leur faire l'aumone d'une écoute mais qu'il faut considérer que l'entourage a une opinion de plus grande valeur que celle qu'on a sur soi et son propre travail.

Merci Arte. Merci pour ce documentaire encore une fois et merci pour ces témoignages avec ces messages forts !

Woaw. Quel révélation.. je ne savais pas que ça existait comme pathologie définie. Ce perfectionnisme malsain m'a bouffé énormément. Personnellement ce qui m'a énormément aidé, c'est la philosophie. J'ai appris à m'en foutre. J'ai enfin compris que tout ça (notre monde et nos illusions mutuelles) n'a aucun sens..